Madame la Maire,
Addiva ne conteste aucunement le principe de moderniser le conservatoire.
Ce que nous contestons :
1. Le fait de créer un auditorium qui (selon vos dires) apparait davantage destiné aux élèves et aux professeurs du conservatoire, qu’à un public mélomane.
2. Que cet auditorium ait été positionné sous la terrasse du château.
En effet cet emplacement, adossé au Château et à proximité de nappes phréatiques, implique en final de multiples précautions techniques et une forte complexification du projet !
3. Cet emplacement inapproprié engendre ainsi des surcoûts (+ 85%) inacceptables. Rappelons :
- En date du 6/10/2021, le conseil de territoire de GPSO estimait l’enveloppe des travaux prévus à 11 millions d’euros.
- En date du 13/1/2023, ce même conseil de territoire de GPSO a revalorisé le coût de ces travaux à 17,227 millions d’euros (soit + 56 %). Justification apportée :
« l’étude hydro géologique a pu mettre en évidence la proximité de la nappe phréatique ce qui engendre un surcoût pour la mise en œuvre d’un cuvelage »
- Début décembre 2024, ce conseil vote à nouveau une réactualisation du projet qui atteint maintenant 19,052 millions d’euros (soit + 73 % par rapport à 2021). Justification apportée :
« c’est un projet complexe qui se déploie sur 3 sites différents, avec un site semi-enterré qui nécessite des adaptations techniques particulières pour lesquelles des travaux supplémentaires ont été identifiés avec un certain nombre d’aléas techniques qu’il convient de prendre en compte ».
Et ce processus de création de surcoûts élevés est-il aujourd’hui réellement tari ?
4. Le fait de vous obstiner à maintenir, vu l’envolée des surcoûts créés, un projet mal conçu. En effet, n’importe quel bon père (ou mère) de famille – soucieux de ne pas dépenser plus qu’il ne doit – redéfinirait immédiatement ou abandonnerait tout projet qui dépasserait de 73% le budget raisonnable qu’il s’est initialement fixé.
5. . Le fait que le conseil territorial de GPSO ait entériné ces augmentations successives du projet. En effet, GPSO – même si son aide est attrayante – en final c’est nous. Chaque contribuable paiera le surcoût !
Ainsi, en ces temps de disette, de déficit dangereux, et de dette nationale abyssale,
engager un projet aussi déraisonnable ne nous parait pas s’inscrire dans l’effort collectif national requis et attendu.
La proposition d'ADDIVA :
En revanche, si la nécessité de l’auditorium pour les élèves est confirmée, et compte tenu de la création - en lieu et place des serres - d’un immense bâtiment pour accueillir les salles de danse et des salles de musique, il serait largement plus naturel d’y prévoir une surface de 100 m2 supplémentaires pour héberger cet auditorium à usage restrictif.
Ainsi tout le vide créé dans ce bâtiment - au seul effet architectural fort dispendieux - pourrait bénéficier d’un autre projet auprès de l’équipe lauréate.
Ainsi le circuit des élèves serait concentré dans le même secteur, ce qui permettrait de libérer le château d’une contrainte de sécurisation pour les élèves du conservatoire. Rappelons que le château est à disposition permanente des habitants via le grand portail et la sente remontant de la rue de Saint-Cloud, ainsi que pour toutes les manifestations publiques et privées.
Encore une fois, le bon sens et la bonne gestion,
doivent guider nos choix.
Merci Madame la Maire, de prendre en compte notre proposition et de convaincre vos collègues de GPSO que Ville d'Avray ne souhaite pas plomber nos finances au-delà du raisonnable et répondre sans surenchère absurde aux besoins de nos concitoyens !
Je suis sûre que vous aurez à coeur de réfléchir à cette proposition.
Veuillez agréer, Madame la Maire, l'assurance de notre parfaite considération.
Marie-José Servoingt, Présidente d'ADDIVA
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